Des Allemands ont décidé de donner leur voix dimanche, lors des élections législatives, à des étrangers, qui se sentent concernés jusque dans leur pays par la politique allemande.
«La politique allemande et les positions du gouvernement allemand à l’international affectent des gens dans beaucoup de pays», qui n’ont pas leur mot à dire dans les élections nationales, explique à l’AFP Filip Nohe.
Cet Allemand de 28 ans, vivant à Berlin, fait partie du réseau de militants Egality, non-affilié à un parti politique et à l’origine de cette initiative baptisée «Rébellion électorale».
Pour combler ce qu’ils estiment être un déficit démocratique, des Allemands se proposent via la page Facebook de l’initiative de céder leur vote. Les habitants d’autres pays peuvent alors les contacter et donner une consigne de vote à «leur ami électoral».
«Nous estimons que nous vivons maintenant dans un monde global où la politique se fait de plus en plus à un niveau international», argumente M. Nohe. Lui-même va voter selon le choix d’un militant pacifiste israélien.
Il estime à «environ 200» le nombre de votes cédés à des Espagnols ou des Grecs, entre autres, afin qu’ils puissent se prononcer sur le choix des députés allemands et indirectement du prochain chancelier.
Au pouvoir depuis huit ans, Angela Merkel semble bien partie pour remporter un troisième mandat de chancelière. Si elle jouit toujours d’une forte popularité dans son pays, elle est aussi souvent décriée dans les pays européens soumis à des p