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Libération
Décryptage

A Nairobi, l’interminable terreur des shebab

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La prise d’otages se poursuivait hier dans le centre commercial de la capitale kényane. Des forces spéciales israéliennes et locales encercleraient le commando.
publié le 23 septembre 2013 à 20h46

Hier soir, les autorités de Nairobi affirmaient être sur le point de mettre un terme définitif à la prise d’otages par un commando islamiste dans un centre commercial de la capitale du Kenya.

Pourquoi une aussi longue prise d’otages ?

Les autorités de Nairobi avaient promis, dimanche, de régler rapidement la prise d'otages dans le centre commercial de Westgate, en plein cœur de la capitale. Mais, malgré le déploiement d'importantes forces de sécurité, épaulées par des commandos israéliens, le siège s'est poursuivi hier. Cité par l'AFP, un membre des forces spéciales locales évoquait hier une macabre partie de «cache-cache» dans le dédale du centre commercial. Les forces kényanes affirment avoir encerclé le commando. Bien armés et extrêmement déterminés, les terroristes seraient une quinzaine. Des informations non vérifiées font état de la présence dans leurs rangs de ressortissants étrangers. En fin de journée, le gouvernement kényan a annoncé la mort de trois terroristes et l'arrestation de dix suspects. Un nouveau bilan faisait état de 62 morts. Hier soir, le commando shebab détenait toujours un nombre indéterminé d'otages.

Qui sont les shebab ?

Né dans la première moitié des années 2000, ce mouvement résulte de la fusion de plusieurs groupes islamistes somaliens. Son nom signifie «jeunes» en arabe (al-Shabaab, en référence à leur recrutement auprès de la jeunesse). Il est monté en puissance à partir de 2006, à la faveur de l'insurrection contre les troupes éthiopiennes qui avaient pénétré en Somalie, avec le soutien des