Angela Merkel a remporté un triomphe historique dimanche aux élections législatives allemandes et un troisième mandat d’affilée de chancelière, frôlant la majorité absolue au Bundestag, selon les résultats officiels provisoires. A 59 ans, Angela Merkel a confirmé son statut de femme la plus puissante du monde, en devenant le premier dirigeant européen d’un grand pays à être reconduit depuis la crise financière et monétaire qui a secoué l’Union européenne.
La chancelière a offert à son parti, la CDU, son score le plus élevé depuis la Réunification du pays en 1990 avec 41,5% des voix, en hausse de 7,8 points par rapport à la dernière élection de 2009. Le parti conservateur est arrivé très loin devant le parti social-démocrate (SPD) à 25,7% (+2,7), qui reste proche de son plus bas historique d’il y a quatre ans.
Mais l’allié libéral de Angela Merkel, le FDP, a été éjecté du parlement pour la première fois depuis l’après-guerre, avec son plus faible score jamais enregistré (4,8%).
Les Verts sont en baisse sensible à 8,4% (-2,3 points), victimes d’une mauvaise stratégie de campagne et d’une polémique sur la tolérance passée du mouvement envers la pédophilie. La gauche radicale, Die Linke, a baissé de 3,3 points, à 8,6%.
Un nouveau mouvement anti-euro, créé au printemps, a réussi un bon score, à 4,7%, sans atteindre les 5% nécessaires pour avoir des députés. L’AFD («Alternative für Deutschland») espérait peser davantage en rassemblant un vote protestataire et en surfant sur l’hostilit