L'interprétation du verdict fait encore débat parmi les juristes. Le Parti liberté et justice (PLJ), l'aile politique de la confrérie, tombe-t-il sous le coup de l'interdiction ? Cette décision doit-elle être confirmée par une cour administrative ? Lundi, une cour du Caire en charge des affaires urgentes a banni toutes les «activités» des Frères musulmans et de «toute organisation qui en dérive».
Leur ONG, l'Association des Frères musulmans, créée en mars pour légaliser son existence, est directement visée. La justice a également ordonné la saisie des avoirs des Frères musulmans. Si l'impact concret de cette décision est encore difficile à évaluer, elle marque un pas supplémentaire dans la campagne de répression qui s'abat sur le mouvement. La plainte émanait du parti socialiste Tagammu, qui estime que les Frères musulmans sont des «terroristes» qui ont exploité la religion à des fins politiques.
Appel. Selon Tarek Morsi, porte-parole du PLJ, le parti n'est «absolument pas concerné» par ce verdict. «Comme les responsables du coup d'Etat ne font rien de façon légitime et légale, il est toujours possible qu'ils disent que le parti est visé, ajoute-t-il. Cette décision est politique à 100%.» Les Frères musulmans ont annoncé qu'ils feraient appel, au motif que la cour n'était pas compétente pour juger cette affaire.
Si le verdict est confirmé, les fonds de la confrérie pourront être mis sous