Après plus de trois jours de terreur à l’intérieur du centre commercial de Westgate, à Nairobi, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a annoncé hier soir la fin des combats. Le chef de l’Etat, qui a perdu un neveu dans cette attaque revendiquée par le mouvement islamiste somalien des shebab, a indiqué qu’elle avait fait 61 morts.
Il a aussi précisé que cinq terroristes avaient été tués et que onze suspects étaient aux mains de la justice. En revanche, le président kényan s'est refusé à confirmer leur nationalité. Plus tôt dans la journée, sa ministre des Affaires étrangères, Amina Mohamed, avait pourtant confié sur la chaîne américaine PBS : «Il y a deux ou trois Américains et pour le moment j'ai entendu parler d'une Britannique» (lire ci-contre). En ce qui concerne les terroristes venus d'outre-Atlantique, a-t-elle ajouté, ce sont «de jeunes hommes, entre 18 et 19 ans […] d'origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux Etats-Unis, dans le Minnesota et dans un autre endroit.» Des affirmations qui ont été aussitôt démenties sur la BBC par un homme se présentant comme un «commandant» des shebab.
Tout en se montrant très prudents sur l'éventuelle présence au sein du commando terroriste de ressortissants américains, les services de sécurité ont d'ores et déjà admis que les shebab avaient vraisemblablement réussi à recruter plusieurs dizaines de jeunes au sein de la très importante communauté somalienne installée outre-Atlantique, en particul