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Libération

Le retour franco-allemand

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publié le 24 septembre 2013 à 23h06

Si la gauche allemande, comme c’est le plus probable mais nullement certain, devient codécisionnaire à Berlin, les choses en seront plus sûres pour l’Europe. Les sociaux-démocrates veulent faire avancer et approfondir l’unité européenne. Ils veulent une Europe qui, tout en gardant le cap de la rigueur, se soucie beaucoup plus de croissance, de lutte contre le chômage et de réindustrialisation. Ils ne veulent pas étrangler ceux des pays qui, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, souffrent déjà tant du rétablissement de leurs comptes publics.

Une grande coalition gauche-droite en Allemagne permettrait, en un mot, d’accélérer le rapprochement franco-allemand sur les questions européennes mais les sociaux-démocrates ne seraient ainsi que des facilitateurs car ce rapprochement était en cours et largement entamé depuis le printemps. François Hollande et Angela Merkel avaient publié, le 30 mai dernier, une «contribution franco-allemande» qui est devenue leur feuille de route commune car leurs points de vue sont maintenant devenus compatibles.

D’un côté, et quelles que soient les difficultés rencontrées par la France dans la réduction de ses dépenses, l’Allemagne s’est aujourd’hui convaincue que François Hollande et son gouvernement avaient vraiment pris le tournant de la rigueur et qu’elle pouvait donc aller de l’avant avec eux dans l’affirmation de l’unité européenne. Une confiance s’est rétablie entre les deux capitales. Même avec des sociaux-démocrates ou des Verts au gouverne