S'il y a une vedette à la 68e Assemblée générale de l'ONU, qui s'est ouverte hier à New York, c'est Hassan Rohani, le président de la République iranienne. Elu en juin et se voulant en rupture avec son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, ce modéré ou prétendu tel, a décrété qu'il allait profiter de sa visite aux Nations unies pour présenter «le vrai visage de l'Iran». En pleine opération séduction, il expliquait encore dans les pages Opinion du Washington Post, la semaine dernière, qu'il s'engageait «à tenir les promesses faites à mon peuple, y compris mon engagement à avoir des interactions constructives avec le monde». Avant d'ajouter sur la chaîne NBC que l'Iran ne chercherait «dans aucune circonstance à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires».
Sanctions. De quoi susciter le scepticisme, mais aussi la curiosité des Occidentaux, après des années de bras de fer autour de la question du nucléaire iranien. Est-il possible de sortir du dialogue de sourds qui les oppose ? Téhéran dit enrichir son stock d'uranium pour alimenter son futur réseau de centrales électriques nucléaires, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Est-il envisageable de revoir les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de l'Iran, jugées «inacceptables» par Rohani ? Autrement dit, trente-quatre ans après la révol