C’est une lettre de mécontentement qu’une quinzaine de personnalités européennes, dont des ex-Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères - comme Hubert Védrine, Javier Solana, Benita Ferrero-Waldner ou John Burton - ont envoyé à Bruxelles. Leur objectif : faire pression pour que l’Union européenne maintienne à l’agenda la dénonciation de la colonisation israélienne dans les Territoires occupés.
En juillet, l'UE avait rendu publique une décision impliquant que «tous les accords entre l'Etat d'Israël et l'UE doivent sans équivoque et explicitement indiquer leur inapplicabilité aux Territoires occupés par Israël en 1967». Concrètement, cela signifie que tous les projets de coopération, de recherche et développement européens ne seront plus octroyés aux entités israéliennes qui mènent aussi des activités en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, sur le plateau du Golan ou à Gaza. Ces nouvelles directives, applicables dès janvier 2014, avaient fait grand bruit au moment de leur publication. Mais depuis, Bruxelles serait en train de faire machine arrière. C'est du moins ce qu'estiment les personnalités responsables de la missive destinée aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. «Nous avons relevé, avec une grande préoccupation, des appels à retarder, modifier ou même suspendre les directives de la Commission», estiment-ils. L'Europe doit «respecter son engagement à soutenir les directives et leur entière application par les institutions