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Libération

La Guinée inflammable à la veille des élections

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Scrutin . Rumeurs de coup d’Etat à trois jours de la tenue des premières législatives démocratiques.
publié le 25 septembre 2013 à 19h46

La situation est-elle en train de déraper en Guinée ? A trois jours des législatives, le climat est explosif dans ce petit eldorado minier d'Afrique de l'Ouest. Les heurts violents entre partisans du pouvoir et ceux de l'opposition font craindre le pire. Mais l'ambiance électrique se pimente désormais de rumeurs de coup d'Etat, comme l'a révélé hier le Canard enchaîné, qui évoque l'implication d'un milliardaire franco-israélien, mouillé dans la gestion douteuse des fabuleuses ressources en fer du pays.

Pourquoi ces élections sont-elles importantes ?

Ce sont les premières législatives démocratiques jamais organisées en Guinée. Depuis l’indépendance en 1958, le pays n’a en effet connu que dictature et junte militaire. Jusqu’en 2010, lorsqu’un opposant longtemps exilé en France, Alpha Condé, devient le premier président élu du pays. Les législatives auraient dû être organisées dans la foulée. Mais elles furent sans cesse reportées, le Président et l’opposition s’accusant mutuellement de manipuler le fichier électoral. Sous la pression de la communauté internationale, un accord entre les deux camps a finalement été arraché le 3 juillet. Encore reporté une dernière fois, le scrutin est finalement fixé à samedi, un 28 septembre. Mauvais présage : le 28 septembre 2009, un massacre perpétré par la junte militaire alors au pouvoir avait fait plus de 150 morts dans le stade de Conakry.

Comment s’est déroulée la c