La première affaire remonte à quinze jours et semble relever de l’action crapuleuse. Elle se déroule au passage frontalier du pont Allenby, entre Israël et la Jordanie. Des garde-frontières israéliens, alertés par une étrange odeur de tabac émanant de la voiture conduite par le chauffeur du consulat de France à Jérusalem, lui demandent de l’inspecter. Premier refus du conducteur, employé expatrié du consulat, dont la voiture porte des plaques diplomatiques. Sur l’insistance des militaires, il passe un appel à sa hiérarchie qui lui intime l'ordre d’ouvrir le véhicule. A l’intérieur, les garde-frontières découvrent un pactole: 152 kilos d’or en lingots, des chèques pour deux millions de dollars, 500 kilos de tabac et 800 téléphones portables.
Le chauffeur a été expulsé par Israël, le Quai d’Orsay a mis fin à ses fonctions et une enquête judiciaire se poursuit actuellement en France.
Destruction d'un hameau
L’autre événement, moins spectaculaire, est plus délicat à gérer pour le consulat. Les faits se déroulent en Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain dont la quasi-totalité se trouve en zone C, soit sous contrôle israélien. Mi-septembre, l’armée israélienne démolit une cinquantaine de structures du hameau de Khirbet Makhoul, dont des habitations de Palestiniens – pour la plupart bédouins – après une décision de la Cour suprême. Leur construction a été jugée illégale parce que menée sans permis. Une situation qui se répète en Cisjordanie : les populations les plus pauvres, bédouins ou semi-troglodytes