Devant l'Assemblée générale de l'ONU, il a su séduire. «Laissez-moi vous dire que l'Iran ne représente pas une menace, ni pour le monde ni pour aucune région», a déclaré Hassan Rohani à la tribune mardi soir. Le Président a expliqué qu'il incarnait la volonté de modération de la population iranienne et qu'il était temps pour son pays de prendre part de manière positive aux affaires du monde. Il a déploré une division entre nations «supérieures» et «inférieures» sur la scène diplomatique, et estimé qu'il fallait changer ce rapport de force. Dénonçant le discours de propagande qui faisait planer «la menace iranienne», «une menace imaginaire», le président Rohani a laissé entendre qu'il était temps de changer de registre.
Hassan Rohani a ainsi émis le souhait d'explorer la voie diplomatique, de sortir l'Iran de son isolement et de sa posture de confrontation, notamment avec les Etats-Unis. Sur le dossier du nucléaire, la principale pierre d'achoppement entre l'Iran et les Occidentaux, il s'est dit disposé à trouver des solutions. Il a souligné que l'Iran n'avait pas besoin de l'arme nucléaire, que le programme iranien avait un objectif civil et que, selon lui, personne ne pouvait nier le droit de son pays à le développer. Les sanctions internationales, qu'il a considérées comme «des violences structurelles, affectant la population civile avant tout», n'y changeront rien. Hassan Rohani a donc estimé qu'il fallait rapi