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Libération

La coke de Roissy salit les gros bonnets de Caracas

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publié le 26 septembre 2013 à 19h26

L’affaire risque d’éclabousser les plus hautes sphères de l’Etat vénézuélien. Après la saisie le 21 septembre de près de 1,4 tonne de cocaïne à l’aéroport de Roissy, transportée dans un avion en provenance du Venezuela, les arrestations se multiplient. 17 suspects, dont le directeur adjoint du bureau d’Air France (la compagnie s’est portée partie civile hier) à Caracas, sont déjà sous les verrous. Une telle quantité de drogue ne peut passer inaperçue. Pour réussir leur coup, les affréteurs auraient dû passer plus de cinq contrôles à l’aéroport. Ils auraient dû soudoyer les Gardes nationaux, qui fouillent chaque voyageur pendant la queue du check-in, passer l’enregistrement d’Air France, puis une vérification en présence d’agents de sécurité de l’aéroport et de la Garde nationale. Reste le transport jusqu’à l’avion, qui est réalisé par une compagnie nommée Servirampa C.A. et, enfin, le contrôle douanier du Service intégré d’administration douanière et fiscale (Seniat). Or les valises de cocaïne ont emprunté une voie parallèle, grâce à de nombreuses complicités.

Les premiers accusés sont des militaires de bas rang et des personnels de sécurité de l'aéroport international Maiquetía de Caracas. Mais le vice-président de la commission d'administration et des services, Richard Blanco, a réclamé mercredi que soient aussi entendues les plus hautes instances de la sécurité intérieure. Ce n'est pas la première fois que le trafic de drogue, en constante augmentation au Venezuela, impliq