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Le succès de Merkel fait tanguer la gauche

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Allemagne . Le SPD et les Verts, réunis aujourd’hui, sont divisés sur une possible coalition avec la CDU.
publié le 26 septembre 2013 à 19h26

L’heure est aux grandes manœuvres pour la gauche allemande. Laminés par le score historique d’Angela Merkel et par leur incapacité à s’allier avec les néocommunistes de Die Linke, le SPD et les Verts semblent sur le point d’imploser. L’un des deux partis devra s’unir à la chancelière pour éviter de nouvelles élections, encore plus risquées. Aujourd’hui, les organes de direction des deux formations doivent se réunir pour décider de la stratégie à adopter face à la CDU.

Le Parti social-démocrate (SPD) pourrait décider d’ouvrir ou non les négociations avec l’ennemi d’hier. Pour l’instant, Merkel n’a approché que le SPD, avec qui elle a déjà gouverné entre 2005 et 2009. Pour la CDU, cette option est la plus logique. Les deux partis se connaissent et auraient ensemble une majorité confortable au Bundestag (la Chambre basse) et presque la majorité au Bundesrat (la Chambre haute), contrôlé par l’opposition. De plus, la CSU bavaroise est particulièrement hostile à une alliance avec les Verts qui ne garantirait pas plus de majorité au Bundesrat.

«Rouges». Le SPD garde néanmoins un souvenir cuisant de la pratique du pouvoir avec Merkel. L'expérience s'était terminée par une débâcle électorale pour les «rouges». Depuis dimanche, la base du parti est en pleine ébullition. Les puissantes fédérations de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat mobilisent contre toute nouvelle participation à un gouvernement. Dans ces troi