Enième crise politique en Italie, les ministres membres du parti de Silvio Berlusoni ont démissionné samedi, une décision inspirée par leur mentor et qualifiée par le Premier ministre de «geste fou et irresponsable». Obéissant à la consigne du Cavaliere, les cinq ministres du Peuple de la Liberté (PDL, centre-droit) ont fait savoir qu'ils jugeaient «inacceptable» et «irrecevable» «l'ultimatum» du président du Conseil Enrico Letta. Ce dernier, excédé par la fronde constante des amis du Cavaliere, avait annoncé la veille qu'il demanderait la confiance du parlement, afin de «clarifier» le soutien du centre-droit à son gouvernement.
Samedi, ce démocrate de gauche qui dirige depuis cinq mois une improbable coalition droite-gauche, a qualifié la décision de ces ministres de «geste fou et irresponsable, entièrement destiné à protéger les intérêts personnels» de Silvio Berlusconi. Depuis des semaines, les amis de ce dernier font monter la pression afin de tenter d'éviter la destitution, très probable, du Cavaliere de son poste de sénateur, après sa condamnation définitive le 1er août à quatre ans de prison (ramenés à un seul en raison d'une amnistie) pour fraude fiscale.
«Mensonge énorme»
Jeudi, les parlementaires du Peuple de la liberté (PDL) ont menacé de démissionner en bloc pour protester contre le vote attendu, vendredi prochain, d’une commission du Sénat sur cette question. C’est dans ce climat délétère que le conseil des ministres avait été c