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L’Iran sourit à l’ONU, Israël grince des dents

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Diplomatie . La main tendue de Hassan Rohani aux Occidentaux isole l’Etat hébreu. Qui prône la méfiance.
publié le 28 septembre 2013 à 0h56

La réunion historique entre les grandes puissances et l'Iran, à l'issue de laquelle le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, se sont serré la main, a été saluée comme un succès politique. Mais en Israël, elle a fait grincer des dents. La diplomatie du sourire du président Hassan Rohani est perçue par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, comme une mascarade : Rohani bluffe, il cherche à gagner du temps pour poursuivre le programme nucléaire militaire de Téhéran. C'est en substance ce qu'a affirmé Netanyahou après le discours du président iranien devant l'Assemblée générale de l'ONU. Et de déplorer «l'absence de propositions pratiques pour arrêter le programme nucléaire militaire».

Reculade. Le gouvernement israélien considère l'Iran, et sa prolongation dans l'axe Syrie-Hezbollah libanais, comme son ennemi le plus dangereux. Si, jusqu'ici, Benyamin Nétanyahou et Barack Obama divergeaient sur la manière de mettre un terme au programme nucléaire militaire de Téhéran - le second s'étant toujours montré frileux sur l'idée de frappes préventives sur les installations iraniennes -, l'option militaire restait dans l'air du temps. Mais avec la proximité d'un accord entre l'Iran et les grandes puissances, cette possibilité disparaît quasiment. Or, le Premier ministre israélien est persuadé que seule la menace d'une attaque peut forcer l'Iran à changer de stratégie. Déjà, la r