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Libération
De notre correspondant à Rome

Après Berlusconi, le déluge

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Son siège de sénateur en jeu, «le Cavaliere» a exigé la démission de cinq ministres de son parti.
Silvio Berlusconi, le 26 mai 2010 à Rome. (Photo Alberto Pizzoli. AFP)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 29 septembre 2013 à 21h16

Pour fêter son 77e anniversaire, célébré hier, Silvio Berlusconi s'est offert une crise gouvernementale. A l'approche du verdict final sur la déchéance de son mandat de sénateur consécutive à sa condamnation à quatre ans de prison pour fraude fiscale, l'ancien président du Conseil a choisi de lancer une dernière salve qui plonge une nouvelle fois l'Italie dans l'incertitude et l'instabilité. Après avoir répété au cours des dernières semaines que la sentence de la Cour de cassation, prononcée début août, n'aurait pas d'effet sur le gouvernement de large coalition dirigé par le démocrate Enrico Letta, Silvio Berlusconi a totalement viré de bord et opté pour la fuite en avant. Samedi, il a ainsi ordonné à ses cinq ministres de quitter l'exécutif.

L’escalade s’est en réalité produite en deux temps. Jeudi, le patron de la droite a poussé ses élus à signer une lettre annonçant leur démission du Parlement si le Sénat devait confirmer sa déchéance lors de la réunion prévue le 4 octobre. En clair, une sorte d’ultimatum à l’adresse d’Enrico Letta signifiant : évitez-moi l’échafaud où je mets le feu à la maison.

«C'est une véritable humiliation», a répliqué le président du Conseil depuis New York, où il assistait à l'Assemblée générale de l'ONU. De retour à Rome, Enrico Letta a demandé le lendemain à Forza Italia (comme a été rebaptisé le Parti du peuple de la liberté il y a quelques jours) de clarifier sa position, refusant d'être soumis au chantage du «Cavaliere». E