Vous êtes victime d’un accident vasculaire cérébral et vous vous retrouvez à l’hôpital en soins intensifs pendant dix jours. A peine rentré chez vous et en convalescence, vous recevez une facture de plus de 200 000 dollars (150 000 euros) pour votre séjour à l’hôpital. Bienvenue aux Etats-Unis, le pays où les soins sont les plus chers au monde ! Si, comme 19% des Américains, vous avez le malheur d’être sans couverture maladie, vous n’avez plus qu’à vous mettre en faillite.
C’est pour éviter ce genre de situation catastrophique que le «Patient Protection and Affordable Care Act» («loi sur la protection des patients et les soins abordables», aussi connue sous le nom d’Obamacare) a été passé en 2010.
Cette loi est la réforme clé du premier mandat d’Obama. Elle introduit un nombre de régulations du marché privé de l’assurance maladie avec le but de protéger les patients contre les abus potentiels des assureurs. Elle exige que chaque Américain non couvert par son employeur ou un organisme public achète une couverture maladie sous peine d’amende. Pour rendre cette exigence de couverture socialement acceptable, les individus à revenus modestes voient leurs contributions à une assurance maladie privée subventionnées par le gouvernement fédéral.
A droite, les républicains se sont opposés à la réforme par principe. D’abord, la loi est vue comme fondamentalement liberticide, elle oblige en effet les Américains à acheter une assurance maladie même s’ils préfèrent s’en passer. C’est précisé