Le chef du parti néonazi grec Aube dorée a été placé en détention provisoire tôt jeudi, alors que quatre députés de son parti ont été inculpés la veille pour appartenance à une «organisation criminelle». Nikos Michaloliakos, qui est député, avait été conduit au tribunal mercredi vers 18h30, alors que les autorités grecques poursuivent leurs démarches pour faire taire Aube dorée, après le meurtre le 18 septembre d'un rappeur antifasciste par un membre de ce parti, dans une banlieue d'Athènes.
Une centaine de militants du parti ont scandé «Sang, honneur, Aube dorée», brandissant des drapeaux grecs, à l'arrivée de leur chef, un homme de 56 ans, admirateur des colonels dictateurs grecs des années 1960, et qui tient les rênes du parti depuis 1980. Plus tôt dans la journée, quatre députés du parti ont été inculpés d'appartenance «à une organisation criminelle». Trois d'entre eux ont bénéficié d'une liberté conditionnelle, tandis que le quatrième, Yannis Lagos, a été placé en détention provisoire. Yannis Lagos est mis en cause dans le meurtre du musicien antifasciste, Pavlos Fyssas.
Les mises en liberté conditionnelle ont surpris les observateurs, qui tablaient plutôt sur une incarcération préventive de tous les parlementaires, dans l'attente de leur procès. Pour l'ancien recteur de l'Université de droit d'Athènes Michalis Stathopou