La salle est petite mais bien pleine. Au deuxième jour du «shutdown», une vingtaine de militants du Tea Party de Virginie du Nord se sont retrouvés mercredi soir, dans une salle communale de Chantilly, pour encore un meeting contre la réforme de la santé d'Obama. Un dîner a été promis à tous ceux qui viendront s'informer du combat en cours pour la «liberté de la santé». Le mouvement Americans for Prosperity, le réseau des frères milliardaires Koch qui finance généreusement le Tea Party, a fait livrer pizzas, Coca et Sprite. A en juger par la flamme de tous les intervenants, ce n'est pourtant pas cela qui a fait venir les gens à cette réunion improvisée : la rage contre Obama et sa réforme de la santé est toujours à vif, et la volonté de continuer le combat, même longtemps après l'entrée en vigueur de la loi.
«Musulmans». «Personne ne m'écoute jusqu'à ce que je pète», dit le tee-shirt de John Kamanalaya, un des tout premiers arrivés au meeting, qui se présente comme «scientifique». «On ne veut pas finir comme la France, on ne veut pas devenir un pays socialiste, nous assène-t-il en guise de bienvenue. Ce qui est bien en France, c'est que vous avez beaucoup de centrales nucléaires. Mais vous avez énormément de musulmans.» John ne cache pas qu'il se réjouit de la fermeture actuelle du gouvernement américain et renvoie à son tee-shirt : «Les hommes politiques ne nous écoutent que quand on comme