Qui est le mystérieux «réserviste» de l’armée appréhendé vendredi par la police grecque, en lien avec le meurtre de Pavlos Fyssas ? Son identité n’a pas été révélée, mais depuis une semaine, chaque jour apporte son lot de rebondissements dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de ce jeune rappeur poignardé dans une banlieue d’Athènes la nuit du 17 septembre. Ce feuilleton policier ne serait qu’un simple fait divers, si chaque piste de l’enquête ne conduisait à souligner l’ampleur du réseau criminel mis en place par le parti d’extrême droite Aube dorée, considéré comme le véritable commanditaire de cet assassinat qui a bouleversé la Grèce.
Fureur. Vendredi matin, c'est le numéro 2 d'Aube dorée, Christos Pappàs, qui a été conduit en prison, où il rejoint deux autres responsables de ce parti néonazi, tous inculpés de participation à une organisation criminelle : un député, Yannis Lagos, mais surtout le tout puissant leader et fondateur d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos. Les trois hommes auraient dû être incarcérés dans la section pour hommes de la prison de Korydalos, dans la banlieue d'Athènes. Mais la fureur des autres détenus qui ont accueilli les responsables du parti avec des huées, menaçant de leur faire la peau, a forcé les autorités à les transférer dans la section réservée aux femmes.
L'ampleur des révélations sur les forces souterraines d'Aube dorée, qui bénéficiait de surcroît de la complicité de nombreux policiers, explique cert