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Libération

«Journée de pleurs» à Lampedusa et dans toute l’Italie

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Le naufrage du bateau de migrants, parti de Libye, laisse l'île sicilienne sous le choc. Les autorités redoutent d'autres tragédies.
Capture d'écran des garde-côtes italiens montrant des migrants arrivant au port de Lampedusa le 3 octobre 2013, après leur sauvetage au large de l'île. (Photo AFP)
par AFP
publié le 4 octobre 2013 à 18h17

Toute l'Italie a vécu vendredi une «journée de pleurs» après le naufrage de Lampedusa qui a sans doute coûté la vie à 300 migrants, pour la plupart des Erythréens, suscitant des appels à l'Europe pour mettre un terme à ces tragédies.

Le navire, parti de Libye et qui a coulé tôt jeudi matin près de la petite île sicilienne, transportait 450 à 500 migrants, selon les autorités. Seuls 155 environ ont été sauvés, ce qui laisse craindre un bilan d’environ 300 morts, dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Cela fait de ce naufrage la pire tragédie de l’immigration des dernières années.

Jusqu'à présent, 111 corps ont été ramenés à terre, mais la récupération des cadavres a été interrompue vendredi matin «car la mer est trop agitée et les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour les sorties en mer», a indiqué Leonardo Ricci, un responsable de la police financière à Lampedusa. Les plongeurs «ont vu des corps sur le fond et à l'intérieur» de l'épave du navire, un bateau de pêche, qui gît retourné à 40 mètres de profondeur, à environ 550 mètres de la première côte, a dit ce responsable.

«Une situation de cauchemar»

Entassés sur un navire en avarie, les migrants ont enflammé une couverture pour signaler leur présence, ce qui a provoqué un incendie puis le naufrage, vers 4 ou 5 heures. Selon le vice-Premier ministre Angelino Alfano, «les premiers secours ont é