L'opposition en Guinée a exigé vendredi l'annulation des législatives du 28 septembre, accusant de fraude «massive» le pouvoir qui a pour sa part revendiqué la «majorité» au Parlement. Ces prises de position avant même la publication des résultats complets du scrutin que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) continue d'égrener au compte-gouttes, font craindre des troubles graves dans le pays.
Ex-colonie française, la Guinée a depuis son indépendance en 1958 une histoire marquée par les violences politiques et militaires, les coups d’Etat et la brutalité des forces de l’ordre dans la répression des opposants.
«L'opposition exige l'annulation pure et simple du scrutin en raison de l'importance des fraudes constatées et du caractère partial du scrutin», indique une déclaration commune des principaux partis d'opposition lue à la presse à Conakry. «Le pouvoir et la Céni persistent à publier des résultats électoraux qui ne reflètent nullement la réalité des urnes», ajoute le texte qui parle de «holdup électoral». L'opposition affirme que par cette «fraude généralisée» et «massive», l'objectif du pouvoir du président Alpha Condé «est d'attribuer à la majorité présidentielle une victoire indue».
Kiridi Bangoura, secrétaire général à la présidence ayant rang de ministre, a peu après assuré que le pouvoir aura la «majorité» dans le futur Parlement. «Nous savons que nous allons avoir une