Avec une énième panne vendredi du système de décontamination de liquide radioactif, la situation à la centrale ravagée de Fukushima ne va pas en s’améliorant, au point que l’Autorité de régulation nucléaire a grondé l’exploitant Tepco exigeant vite des remèdes aux incessantes avaries. Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé vendredi via un courriel que la seule unité opérationnelle des trois que compte ce dispositif appelé ALPS avait été arrêtée durant près de 12 heures après la détection d’une anomalie.
L’unité C d’ALPS avait été relancée vendredi dernier après plusieurs mois d’interruption. Elle n’avait tourné que quelques heures avant de retomber en panne à cause d’un morceau de caoutchouc oublié dans un réservoir lors des opérations de maintenance. Remise en marche lundi (heure du Japon), elle avait apparemment décontaminé normalement jusqu’à ce vendredi matin à 06h43 (jeudi 23h43, heure française). Selon Tepco, le dispositif s’est arrêté à cause d’une décision erronée du système informatique de gestion. Elle a finalement été remise en marche à 18h31 (10h31, heure française), a précisé un porte-parole de Tepco.
Cet incident n’a pas provoqué de fuite, mais comme il est susceptible de se reproduire, Tepco a pris dans un premier temps des mesures provisoires qui vont être renforcées par la suite.
400 000 tonnes d'eau à traiter
ALPS, conçu avec le groupe japonais Toshiba, est un dispositif censé enlever 62 des 63 éléments radioactifs de l'eau déjà débarrassée des césium 134/137 et actuellement stockée dans un