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Libération

Un partisan de l'euthanasie regrette la fermeture de «l’eBay de la drogue»

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Un Australien déplore la disparition du site Silk Road, qui vendait des stupéfiants en échange de monnaie virtuelle, utilisé par des personnes souhaitant se suicider.
Le site vendait notamment de l’héroïne, de la cocaïne, du LSD et des métamphétamines. (Photo Valery Hache. AFP)
par AFP
publié le 4 octobre 2013 à 10h59

Un célèbre partisan australien de l'euthanasie a regretté vendredi la fermeture par la police américaine du site clandestin Silk Road, présenté comme «l'eBay de la drogue», estimant qu'il permettait aux personnes désireuses d'en finir de se procurer des produits facilitant la mort. La justice américaine a annoncé mercredi avoir fermé le site Silk Road qui vendait en ligne des stupéfiants en échange de monnaie virtuelle, et elle a arrêté son propriétaire à San Francisco (Etats-Unis, ouest).

Philip Nitschke, à la tête de l'association Exit International, qui réclame le droit à l'euthanasie depuis plus de dix ans, indique que des personnes avaient recours à Silk Road pour se procurer du Nembutal, un médicament qui provoque la mort par arrêt respiratoire s'il est pris en quantité suffisante. «Nos membres les plus âgés appréciaient le confort de savoir que leurs transactions étaient confidentielles», a-t-il déclaré. Il a dit connaître au moins 20 personnes ayant acheté ce produit via Silk Road.

«Bien que sachant qu'importer une petite quantité du Nembutal pour une utilisation éventuelle était illégal, beaucoup pensaient que le risque valait la peine d'être couru, a ajouté le partisan de l'euthanasie. La fermeture du site signifie qu'il faudra donc avoir recours à des moyens moins sûrs.»

Exit International publie les adresses d'autres endroits vendant du Nembutal, dont beaucoup sont des firmes basées en Chine. «Mais ce n'est plus anonyme et les