Les républicains se sont rebiffés vendredi au quatrième jour de la paralysie de l'Etat américain, le président de la Chambre des représentants accusant ses adversaires démocrates de porter la responsabilité du blocage. «Ce n'est pas un jeu !», a lancé John Boehner lors d'une conférence de presse, réagissant à une citation d'un responsable de l'administration du président Barack Obama qui, sous couvert de l'anonymat, avait affirmé au Wall Street Journal (WSJ) que «nous (l'exécutif démocrate) sommes en train de gagner» la bataille de cette crise budgétaire.
«Les Américains ne veulent pas de paralysie de leur Etat fédéral, et moi non plus. Tout ce que nous demandons est de nous asseoir, d'avoir une discussion, de rouvrir l'Etat fédéral et d'introduire de l'équité pour les Américains dans "Obamacare"», a tonné John Boehner, en utilisant le surnom donné à la loi sur l'assurance maladie promulguée en 2010 par le président Obama. «C'est aussi simple que cela. Mais cela commence par une simple discussion», a-t-il insisté.
«Je serais heureux de négocier avec les républicains et (John) Boehner, mais pas sous la menace», a rétorqué Barack Obama, en s'offrant un rare bain de foule impromptu à l'heure du déjeuner : accompagné du vice-président Joe Biden, il est sorti à pied de la Maison Blanche pour acheter des sandwiches dans une boutique voisine. Interpe