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Libération

Raids et rapts américains en Libye et en Somalie

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Des commandos ont kidnappé, samedi, un leader historique d’Al-Qaeda à Tripoli, mais ont raté l’enlèvement d’un chef des shebab.
publié le 6 octobre 2013 à 21h26

Par bateaux en Somalie, à bord de plusieurs voitures en Libye : les forces spéciales américaines ont mené deux raids spectaculaires, samedi à Tripoli, et vendredi dans la ville côtière somalienne de Brava, montrant que les services américains font eux aussi une priorité des nouvelles menaces terroristes en Afrique.

A Tripoli, le commando américain a capturé Abou Anas al-Libi, un leader historique d’Al-Qaeda considéré comme l’un des cerveaux des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, qui avaient fait 224 morts en 1998. Des témoins ont décrit comment les agents américains ont surgi à bord de trois véhicules, bloqué la voiture d’Al-Libi, en route pour la prière matinale à la mosquée, brisé sa vitre et réussi à le kidnapper.

En Somalie, ce sont des Navy SEAL, les forces spéciales de la marine, qui sont intervenus, aussi à l'aube, vendredi, assaillant une villa en bord de mer hébergeant des combattants du mouvement islamiste des shebab. Selon le récit, encore très partiel, livré par les autorités américaines, le commando s'est retiré «après avoir fait des victimes parmi les shebab», mais sans réussir à capturer ou tuer le leader «de haute importance» qui était visé.

Vaillante. Le shérif américain reste ainsi prêt à dégainer son colt, où que ce soit, suggèrent surtout ces deux raids, vu de Washington. Au moment où les services gouvernementaux américains sont «fermés» pour cause de bataille