Depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet, la Tunisie est plongée dans une crise politique qui paralyse la transition. Samedi, majorité et opposition ont enfin signé une feuille de route vers une sortie de crise.
Que signifie cet accord ?
C'est le deuxième que présente l'UGTT, principale centrale syndicale du pays, après l'échec d'une première initiative. Dans un climat de défiance entre les partis, de rupture quasi totale du dialogue, l'influent syndicat se retrouve à jouer les médiateurs, appuyé par trois autres organisations nationales : l'Utica (patronat), l'Ordre des avocats et la Ligue des droits de l'homme. Après deux mois de pourparlers infructueux, le «quartet», comme le désigne le vocabulaire développé au fil de cette crise, a décidé de mettre les partis au pied du mur et de lancer samedi le «dialogue national», malgré des désaccords persistants. Il a fallu près de quatre heures d'allers et retours entre les deux pièces où siégeait chacun des camps pour arracher aux islamistes d'Ennahda le gage que réclamait l'opposition : coucher sur papier l'acceptation de la feuille de route. En revanche, le parti du président Marzouki (centre-gauche) a refusé de signer, se contentant d'une approbation orale.
En quoi consiste la feuille de route ?
Elle esquisse les modalités pour achever cette période transitoire et arriver jusqu'aux prochaines élections. Elle prévoit la démission