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Libération
Récit

Les abjections nazies d’Aube dorée dévoilées

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Photos de jeunesse, documents compromettants... Depuis l’arrestation de ses dirigeants, les médias nationaux montrent enfin la réalité du parti.
publié le 7 octobre 2013 à 20h06

Un jeune garçon affichant une ressemblance troublante avec Adolf Hitler fait le salut nazi devant un grand drapeau orné d'une croix gammée : depuis ce week-end, les médias grecs ne se lassent pas d'exhiber cette photo de jeunesse dénichée au domicile de Chrístos Pappás, le numéro 2 du parti néonazi Aube dorée, aujourd'hui inculpé de «participation à une organisation criminelle» et détenu à la prison de Korydallos, dans la banlieue d'Athènes.

Et pour convaincre de la totale adhésion à l'idéologie nazie de ce fils d'officier membre de la junte des Colonels (1967-1974), les médias ont également fait circuler une autre photo de Chrístos Pappás, cette fois-ci adulte, l'air belliqueux, vêtu là encore d'une tenue militaire et affublé une fois de plus d'une svastika en guise de brassard. Et il y a les écrits trouvés à son domicile. «Nous sommes nazis […], parce qu'à travers le miracle de la révolution allemande de 1933, nous avons vu la Puissance qui va sauver l'humanité de la pourriture juive», explique sans détour le futur député dans sa profession de foi d'adhésion à Aube dorée en 1983. Un document parmi d'autres qui révèlent à l'opinion grecque cette «vérité terrifiante», comme l'assènent tous les médias depuis quelques jours, et montrer le «vrai visage» d'Aube dorée, un parti crédité de 15% des intentions de vote jusqu'au meurtre du jeune rappeur grec Pávlos Fýssas, le 17 septembre.

Opprobre. Il aura donc s