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Libération

L’Egypte retire les Frères musulmans de la liste des ONG autorisées

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La justice a interdit le 23 septembre les «activités» des Frères musulmans et ordonné la confiscation des biens de l’influente confrérie.
Face-à-face entre partisans des Frères musulmans et soldats, vendredi 4 octobre au Caire. Les heurts ont fait quatre morts. (Photo Amr Dalsh. Reuters)
par AFP
publié le 8 octobre 2013 à 20h10

Le gouvernement égyptien a retiré mardi la confrérie des Frères musulmans de la liste des organisations non gouvernementales autorisées, ont rapporté les médias officiels, sur fond de répression implacable des autorités contre les islamistes. Sur le terrain, les attaques contre les forces de l’ordre se sont poursuivies. Un homme armé a tué un soldat et blessé un autre à Port-Saïd, sur le canal de Suez, selon l’agence officielle Mena.

Lundi, neuf soldats et policiers avaient déjà été tués à Ismaïliya (nord) et dans la péninsule du Sinaï, deux régions en proie à une multiplication des attaques de groupes islamistes. Un centre de communication satellitaire au Caire avait également été visé par des roquettes, une attaque revendiquée mardi par le groupe jihadiste Al-Furqan, qui a affirmé qu'il s'agissait d'un «porte-voix» pour les autorités installées par l'armée.

Ces attaques intervenaient au lendemain de heurts sanglants en marge de manifestations réclamant le retour de l’ancien président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et destitué par l’armée le 3 juillet. Au moins 57 personnes ont été tuées, en majorité au Caire, et 391 blessées dans ces violences entre islamistes et forces de l’ordre, selon Khaled al-Khatib, un responsable au sein du ministère de la Santé. Autorités et pro-Morsi s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu.

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