La présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, a été opérée hier d'un hématome sous-dural chronique, c'est-à-dire un épanchement de sang sous une membrane enveloppant le cerveau. Elle était entrée samedi soir à la clinique de l'Institut Favaloro de Buenos Aires pour y subir durant huit heures une batterie d'examens suite à de violents maux de tête. Un communiqué signé par les médecins de la Présidente a révélé qu'elle avait subi un «traumatisme crânien» le 12 août, au lendemain des primaires en vue des législatives. La cause n'a pas été révélée.
Cristina Kirchner, âgée de 60 ans, s'était vu prescrire un repos total d'un mois avant que la décision soit prise de l'opérer suite à «une sensation de picotement dans le bras gauche». Comme le prévoit la Constitution, c'est le vice-président, Amado Boudou, qui la remplacera durant son absence. Eclaboussé par de nombreux scandales de corruption et encore sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour enrichissement personnel et trafic d'influence, celui-ci est discrédité auprès de la majorité des Argentins. La nouvelle tombe mal pour le parti de la Présidente, en pleine période d'ébullition et d'incertitudes préélectorales. Cristina Kirchner avait pris la tête de la campagne après la déroute de ses candidats lors des primaires du 11 août, participant à des meetings de soutien partout dans le pays. Au milieu de son deuxième mandat, qui prolonge celui de son défunt mari, Néstor Kirchner, et qui se termin