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Libération

Amnesty dénonce l'absence de protection des coptes en Egypte

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La police n'a pas fait obstacle aux violences subies par la communauté chrétienne, alors que celles-ci étaient largement prévisibles, selon l'ONG.
Un prêtre copte montre les dégâts causés dans une église par une attaque islamiste à Delga, dans le centre de l'Egypte, le 29 septembre. (Photo Khaled Desouki. AFP)
par AFP
publié le 9 octobre 2013 à 8h02
(mis à jour le 9 octobre 2013 à 9h57)

Les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à protéger les coptes visés par des attaques après la sanglante répression des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, a dénoncé Amnesty International mercredi.

Dans son rapport, l’ONG basée à Londres affirme que plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées. Ces violences ont eu lieu après la dispersion sanglante le 14 août de deux places du Caire sur lesquelles étaient rassemblés les pro-Morsi, début d’une vague de répression qui a fait depuis plus d’un millier de morts.

«C'est extrêmement inquiétant que la communauté chrétienne d'Egypte soit visée par des attaques de partisans de Mohamed Morsi en réponse aux évènements du Caire», explique Hassiba Hadj Sahraoui, sous-directrice d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. «Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée. Or les forces de sécurité ont échoué à éviter les attaques et mettre un terme aux violences», poursuit Amnesty.

Dans plusieurs cas, des hommes munis d'armes à feu, de barres métalliques ou de couteaux ont saccagé des églises et des maisons, aux cris de «Dieu est grand» et «Chiens de c