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Libération

Des Femen devant les députés espagnols pour défendre l’avortement

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Trois activistes féministes ont perturbé la séance parlementaire au Congrès des députés à Madrid, alors que le ministre conservateur de la justice prépare une réforme du droit à l'avortement.
Des militantes du Femen sont appréhendées tandis qu'elles défendent l'avortement devant les députés espagnols à Madrid, le 9 octobre 2013. (Photo Dani Pozo. AFP)
par AFP
publié le 9 octobre 2013 à 18h12

Seins nus, criant «l'avortement est sacré !», trois militantes féministes des Femen ont interpellé mercredi le ministre conservateur espagnol de la Justice, qui prépare une réforme dans ce domaine, perturbant la séance parlementaire au Congrès des députés à Madrid. Installées dans la tribune des invités, les trois jeunes femmes ont soudainement ôté leurs t-shirts, découvrant le même slogan, «l'avortement est sacré», sur leurs torses nus, pendant que le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, avait la parole sur un autre sujet. Tandis que la confusion régnait dans l'hémicycle, l'une d'elle a enfourché la barrière les séparant des députés, assis en-dessous, pendant qu'une autre grimpait dessus, s'agrippant à une colonne.

Le service d’ordre a mis plusieurs minutes à les évacuer, sous les applaudissements de certains députés de l’opposition. Les trois militantes ont été interpellées. L’une d’elles, Lara Alcazar, une Espagnole, a été remise en liberté, a indiqué une porte-parole de la police. Les deux autres, prénommées Pauline et Inna, l’une de nationalité française et l’autre ukrainienne, devaient être entendues mercredi par un juge, du fait qu’elles sont étrangères et ne peuvent justifier d’un domicile en Espagne.

En application du code pénal espagnol, perturber «gravement» une session du Congrès sans être membre de cette assemblée rend passible d'une peine de prison de six mois à un an. Si la perturbation n'est pas jugée grave, elle peut être