Les Verts allemands se préparent à une difficile et douloureuse phase de recomposition dans l'opposition. C'est en effet sans enthousiasme et sans trop y croire qu'ils entament ce matin de premières discussions dites de «consultation» avec la CDU d'Angela Merkel. En théorie, celles-ci pourraient mener à des négociations en vue d'une coalition de gouvernement. «Nous entamons ces discussions avec sérieux», a promis Angela Merkel mardi. Mais les Verts, laminés (avec 8,4% des suffrages) et très divisés, sont nettement plus sceptiques. «Dans l'état actuel des choses, tenter l'expérience CDU-Verts serait tout simplement kamikaze», estime Bärbel Höhn, vice-présidente adjointe du groupe parlementaire. La CDU a remporté haut la main les élections du 22 septembre, avec 41,5% des voix, mais sans majorité. Elle doit donc négocier le soutien du SPD ou des Verts. Angela Merkel a choisi de «sonder» des deux côtés, même si les préférences de son parti vont aux sociaux-démocrates.

Débâcle. Une délégation de huit écologistes rencontrera aujourd'hui quatorze dirigeants de la CDU-CSU. A l'exception de Jürgen Trittin - tête de liste aux élections et qui vient d'endosser la responsabilité de la débâcle en renonçant à tout poste à responsabilité -, aucun des membres de la délégation écologiste n'a d'expérience au niveau fédéral. Katrin Göring-Eckardt et Anton Hofreiter, élus mardi à la tête du groupe parlementaire, dirigeront les discussions.

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