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En Equateur, Correa empêche le Parlement de statuer sur l’avortement

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Le président catholique de gauche s'est élevé contre une motion parlementaire qui visait à dépénaliser l'avortement en cas de viol ou de danger pour la femme enceinte.
Le président équatorien, Rafael Correa, lors d'un entretien exclusif avec l'AFP, le 1er juillet 2013 à Quito. (Photo Rodrigo Buendia. AFP)
par AFP
publié le 11 octobre 2013 à 20h38

Une motion parlementaire visant à statuer sur la dépénalisation de l'avortement en Equateur a été retirée vendredi, au lendemain de la menace du président de gauche Rafael Correa de démissionner si elle était adoptée. Membre du parti du président Correa, Alianza Pais, la député Paola Pabon militait pour que l'avortement soit autorisé en cas de viol et de danger pour la femme qui portait l'enfant. «Avec l'immense affection que nous te portons, nous te disons que cette fois, tu te trompes. Mais au nom de l'unité de notre groupe (...), je retire ma motion pour que le groupe ne risque pas la rupture», a-t-elle déclaré vendredi dans l'hémicycle, à l'adresse du président.

Jeudi, Rafael Correa avait fustigé la «trahison» et la «déloyauté» de certains élus de sa majorité parlementaire, qui espéraient faire dépénaliser l'avortement dans le cadre d'une réforme du code pénal. «Si un groupe de personnes très déloyales réunissent demain (vendredi) une majorité» pour légaliser l'avortement, «moi, immédiatement, je présente ma démission», avait-il menacé sur la chaîne de télévision Oromar. «Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, moi, je n'autoriserai jamais la dépénalisation de l'avortement», avait renchéri Rafael Correa, au pouvoir depuis 2007 et dont le mandat s'achèvera en 2017.

Le Parlement monocaméral réforme actuellement le code pénal, prévoyant d'introduire de nouveaux délits, comme le «féminicide», ou de limiter les peines eff