Il y a encore un mois, qui avait entendu parler de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ? Vendredi, déjouant tous les pronostics, cette agence fondée il y a seize ans a été couronnée du prix Nobel de la paix. C'est dire si les attentes placées en elle sont fortes. Le nom de cette discrète organisation a émergé sur le devant de la scène lorsque Russes et Américains sont tombés d'accord, mi-septembre, pour détruire l'arsenal chimique du régime syrien. Après le bombardement au gaz sarin de la Ghouta, le 21 août, qui a fait un millier de victimes dans ce faubourg de Damas, les Etats-Unis et la France avaient laissé planer la menace de frappes aériennes contre le régime de Bachar al-Assad, avant de se rallier à la proposition de Moscou de démanteler le programme d'armes chimiques syrien, sous supervision internationale. François Hollande a fait bonne figure, vendredi, en déclarant que ce prix «vient donner une consécration» à l'action effectuée par la communauté internationale «depuis plusieurs semaines pour dénoncer l'utilisation des armes chimiques et les éliminer dans un proche avenir» en Syrie.
Après le vote de la résolution 2 118 de l’ONU, le 28 septembre, les inspecteurs de l’OIAC, munis de combinaisons de protection et de gilets pare-balles, ont entamé leur mission en Syrie. Ils sont censés achever le démantèlement d’ici le 30 juin 2014. Un calendrier jugé très serré par les experts.
«Encouragement».