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Libération
Récit

Nicolás Maduro, Caracas parano

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Le président vénézuélien accuse les Etats-Unis et l’opposition de saboter l’économie du pays.
publié le 11 octobre 2013 à 23h21

Pénurie alimentaire, coupures électriques et failles techniques de tout type, le gouvernement vénézuélien n’a aucun doute, tous les problèmes du Venezuela sont orchestrés par une droite fasciste et impérialiste qui veut sa mort. Selon le président, Nicolás Maduro, l’opposition aurait planifié, avec Washington, un«coup d’Etat économique»pour ce mois.

Accusés de «financer l’extrême droite pour saboter l’économie vénézuélienne», trois fonctionnaires de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas ont dû quitter le pays en début de semaine dernière. Nicolás Maduro avait prévenu, quelques jours plus tôt : «J’ai la date et les noms de ceux qui ont participé à une réunion à la Maison Blanche. Je connais leur objectif, le plan de sabotage Effondrement total, planifié pour octobre.» La théorie du complot n’est pas nouvelle dans la rhétorique révolutionnaire depuis le coup d’Etat de 2002 contre l’ex-président Hugo Chávez, mais celle-ci a pris de l’ampleur depuis la mort du líder, le 5 mars. Chaque jour, inlassablement, le gouvernement socialiste brandit la menace d’un «plan de déstabilisation»pour justifier la crise économique au Venezuela, alors que le spectre de la pénurie plane.

Le patronat, fer de lance de la «5e colonne», figure en tête des accusés. Le 20 septembre, en intronisant l'Organe supérieur pour la défense de l'économie, Nicolás Maduro a chargé publiquement le président de Fedecáma