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Tibet : trois nouvelles victimes de la «rééducation politique»

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Répression . La police a tiré mardi sur des manifestants. A l’origine de ces heurts, le refus par des villageois de hisser le drapeau chinois.
publié le 11 octobre 2013 à 23h22

La police chinoise a tué trois personnes mardi, lorsqu’elle a ouvert le feu sur une foule composée de centaines de manifestants tibétains dans le district de Biru, dans l’est de ladite «Région autonome du Tibet», selon les témoignages recueillis par Radio Free Asia (RFA). La police avait déjà tiré une première fois sur des manifestants à Biru, deux jours plus tôt, blessant par balle 60 Tibétains, toujours selon RFA.

Une campagne de «rééducation politique» mal accueillie par la population locale serait à l'origine de ces événements. De nombreux villageois auraient refusé, comme les enjoignaient les autorités, de faire flotter des drapeaux chinois sur leur maison à l'occasion de la fête nationale du 1er octobre. Nombre de réfractaires ont été arrêtés, et l'objectif de la première manifestation réprimée, le 6 octobre, était de demander la libération de ces captifs. Depuis ces incidents sanglants, Biru a été «transformé en camp militaire», selon un témoin.

Silence. C'est la sixième fois depuis janvier 2012 que les forces de sécurité chinoises tirent à balles réelles sur des foules de Tibétains désarmés. En juillet, à Daofu, dans la province du Sichuan, la police chinoise a ouvert le feu sur un millier de pèlerins, en majorité des religieux bouddhistes, blessant sept d'entre eux. Ces derniers s'étaient rassemblés sur le versant d'une montagne pour commémorer le 78e anniversaire du dalaï-lama. Le «pape» du