Le lucratif prix Mo Ibrahim, qui récompense la «bonne gouvernance» en Afrique, n'a pas trouvé preneur pour la quatrième fois en cinq ans lundi à Londres, faute d'un leader africain porteur d'«excellence» selon son créateur.
Créé en 2007, ce prix réservé aux anciens chefs d'État ou de gouvernement africains élus démocratiquement n'a été attribué qu'à trois reprises, à Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, en 2007, Festus Mogae, ancien président du Botswana, en 2008, et à Pedro Pires, ancien président du Cap-Vert en 2011. Nelson Mandela, ancien président de l'Afrique du Sud, en est le «lauréat d'honneur».
Doté de 5 millions de dollars versés sur dix ans et complétés par la suite par un versement annuel à vie de 200 000 dollars, le prix Ibrahim a de quoi aiguiser les appétits. Mais cette année encore, personne n’a trouvé grâce aux yeux du jury, un comité prestigieux où siègent notamment deux anciens Prix Nobel de la Paix, Martti Ahtisaari et Mohamed El Baradei.
«Je salue la décision du comité. Ce prix récompense l'excellence qui, par définition, est rare. En sept ans nous avons trouvé trois présidents africains et c'est magnifique. Il faut être crédible», explique Mo Ibrahim dans un entretien à l'AFP. Né en 1946, ce milliardaire anglo-soudanais ayant fait fortune dans les télécommunications, refuse tout «compromis» et l'idée d'attribuer le prix «juste pour faire joli» semble le hérisser.
«Les médias sont déçus, m