Remettre de l'ordre, oui. Mais pour le Hadj de l'année prochaine ! Lancé par les pouvoirs publics (les ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur) en avril, le projet d'une charte de qualité devrait aboutir en… novembre. C'est-à-dire après le grand pèlerinage qui se déroule cette semaine à La Mecque. Parmi les 2 millions de pèlerins venus du monde entier accomplir les rituels, il y a, comme de coutume, un contingent conséquent de fidèles en provenance de France. Entre 16 000 et 20 000, selon les estimations des agences de voyages et des autorités françaises. «Cet automne, nous étions tous trop pris par la préparation du pèlerinage pour finaliser, à temps, la charte de qualité», s'excuse Fayçal Tahri, le secrétaire général de la coordination des agences françaises de voyages prestataires de services pour le Hadj, qui a vu le jour au début de cet été. Mais promis, juré, ce sera fait dès cet automne. Car, de l'avis des intervenants eux-mêmes, même si des progrès ont été déjà accomplis, le «marché» du grand pèlerinage a encore besoin d'être assaini et encadré.
Source de profits importants, le Hadj est, à l'instar des circuits parfois troubles de la viande halal, l'un des «fleurons» de l'islamo-business qui prospèrent depuis une vingtaine d'années en France. Souvent sur le dos, entre intermédiaires plus ou moins fiables (voire carrément douteux) et prix qui flambent, d'une population modeste et… crédule. «Ce sont souvent les personnes d'un certain âge qui ac