Les obsèques du criminel nazi Erich Priebke, annulées après des incidents, tournent au casse-tête pour l'Italie qui a marqué mercredi le 70e anniversaire de la déportation des juifs de Rome. En fin de journée, la dépouille de l'ex-SS, dont personne ne veut, se trouvait toujours à l'aéroport militaire de la capitale, à Pratica di Mare. «L'Italie l'a voulu, l'a fait extrader, l'a jugé, condamné et gardé pendant des années. A présent qu'elle se garde la patate chaude !», a déclaré l'avocat de Priebke, Me Paolo Giachini.
Les funérailles religieuses, qui devaient être célébrées la veille par des intégristes catholiques près de Rome, avaient été annulées en raison de la présence de néo-nazis. «Il y avait le risque qu'elles se transforment en meeting néo-nazi», a expliqué mercredi matin le préfet de Rome, Giuseppe Pecoraro. «Il ne m'appartient pas de décider ni de l'incinération ni du lieu de l'enterrement, mais nous travaillons maintenant pour résoudre la situation de la manière la plus opportune», a ajouté le préfet de Rome. Selon lui, «des contacts ont été établis ces dernières heures avec l'Allemagne».
A Berlin, le ministère des Affaires étrangères a affirmé n'avoir pas «reçu jusqu'ici de demande des autorités italiennes». Quant au ministère italien, également interrogé par l'AFP, il a affirmé qu'il revenait à la famille de déposer une telle demande... Or, les deux fils -l'un vit aux Etats-Unis et l'autre en Argentine- «demandent s