Les Verts allemands ont mis fin à tout espoir de coalition avec la chancelière Angela Merkel. Très tard mardi soir, les huit négociateurs du parti écologiste annonçaient l'échec des «discussions préalables» avec l'Union chrétienne démocrate (CDU). Selon toute vraisemblance, le prochain gouvernement sera formé par la CDU et les sociaux-démocrates du SPD. Les Verts traversent une grave crise. Laminés avec 8,4% des voix aux législatives de septembre (alors que les sondages les créditaient de 15% des intentions de vote au début de l'été), ils viennent d'entamer une phase de restructuration.
Sceptique. Leur chef historique, Jürgen Trittin, tête de liste aux élections, a endossé la responsabilité de la débâcle, renonçant à ses fonctions de président du groupe parlementaire. Il a laissé la place à un jeune inconnu, Anton Hofreiter. Issu de l'aile gauche du parti, il s'était dit sceptique sur les chances de parvenir à un accord au niveau national avec la CDU, avant même l'ouverture des premières discussions. «Les positions se sont rapprochées, mais pas suffisamment pour donner naissance à une majorité stable pour quatre ans», expliquait-on dans les rangs des Verts à l'issue de six heures de discussion.
Les divergences portent principalement sur la politique familiale (les Verts réclament le mariage homosexuel), l’immigration (ils sont favorables à la double nationalité automatique pour les jeunes nés en République fédérale de par