C’était un round d’observation, au cours desquels les deux protagonistes s’observent et testent leur volonté de négocier. Un round réussi puisque le groupe des 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité plus l’Allemagne) et l’Iran sont convenus, hier à Genève, de se revoir d’ici quelques semaines. Le processus de négociation sur le nucléaire iranien, interrompu depuis six mois, est donc à nouveau enclenché. Faisant preuve d’une souplesse - et ce depuis l’élection à la présidence de Hassan Rohani - inimaginable sous le mandat de Mahmoud Ahmadinejad, Téhéran s’est dit en effet disposé, à accepter le principe d’inspections surprises de ses sites nucléaires.
L’Iran apporte-t-il des solutions nouvelles ?
Indéniablement. En acceptant, sans conditions préalables le principe d'inspections surprises de ses sites nucléaires (le «protocole additionnel» en jargon diplomatique), il cède à la première exigence du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, celle de la «transparence», et offre aux Occidentaux la preuve tangible de sa volonté de rétablir la confiance.
Car, depuis 2005, l'Iran n'avait encore jamais reculé sur ce point essentiel, réclamé dans les résolutions des Nations unies. Au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organisme chargé des inspections, on accueille toutefois l'annonce avec prudence. «Nous sommes raisonnablement optimistes», lâche une source proche du directeur général, le Ja