Damas, Lampedusa et... Milan : depuis quelques jours, un nombre croissant de réfugiés syriens, en transit vers le nord de l'Europe mais bloqués à la frontière, échouent à la gare centrale de Milan, où la crise menace. Ils sont environ 150, dont nombre de familles avec de jeunes enfants, assis discrètement à l'écart de l'agitation du grand hall des départs sur les plateformes entre les escaliers roulants. Des volontaires viennent leur distribuer du riz et des sandwiches. «Le flux a commencé il y a quinze jours», explique à l'AFP Alberto Sinigallia, président de l'une des associations d'aide présentes sur place, Fondazione Progetto Arca.
«Jusqu'à avant-hier, il arrivait du sud de 30 à 40 personnes par jour, il passaient la nuit ici et repartaient le jour suivant. Nous leur donnions à manger, des couvertures. Mais depuis avant-hier, les frontières ont été fermées, tant par la Suisse que par l'Autriche et la France. Nous ne savons pas ce qui va se passer demain, mais aujourd'hui des gens continuent de revenir, donc le problème est en train d'exploser ici», souligne-t-il. Si le nombre d'arrivées est resté stable, «la sortie est à présent bloquée : de 60 on passe à 120 et maintenant on va être autour de 150, demain à 200-220 personnes. (...) Pour le moment la police ferroviaire ferme un oeil et nous laisse dormir là, mais déjà maintenant nous commençons à être visibles», s'inquiète-t-il.
La famille syrienne X (elle ne souhaite pas voir son nom publié), un