L'une des critiques est venue de là où on s'y attendait le moins, suscitant des remous et l'attention. C'est Norika Fujiwara, une actrice et top-model, qui l'a formulée dès septembre. Sur son blog, la star de télé de 42 ans s'est posée en «citoyenne japonaise préoccupée» et a appelé ses fans à se mobiliser contre l'initiative «effrayante et inquiétante» du gouvernement, qui souhaite faire passer une loi sur la protection des secrets d'Etat. Ce texte, présenté à l'Assemblée, vise à protéger les renseignements considérés comme vitaux pour la sécurité du Japon.
Les informations des secteurs de la défense, de la diplomatie, du contre-espionnage et de l'antiterrorisme pourraient être désignées comme des «secrets spéciaux» et ainsi soumises à un verrouillage troublant dans une démocratie parlementaire. Il reviendrait à des responsables d'agences gouvernementales, des officiels des ministères et de la police de protéger une large gamme de données s'ils considèrent qu'elles le méritent. Le ministère de la Défense pourrait ainsi devenir muet sur ses activités militaires, comme par exemple l'approvisionnement en armes, ses plans de modernisation et d'intervention. Au nom de la lutte antiterroriste, le moindre renseignement pourrait devenir un «secret spécial». Et qu'en serait-il de la sûreté nucléaire ?
La fédération des barreaux d'avocats a souligné que la définition et la portée de ces secrets étaient à la fois «larges et ambiguës». Selon e