Le travail a repris hier à Washington, après seize jours de fermeture des services fédéraux, mais un immense champ de ruines politiques reste à déblayer. Après deux semaines de bataille féroce au Congrès, le shutdown du gouvernement américain s'est dénoué en un éclair mercredi soir : le Sénat puis la Chambre des représentants ont voté un compromis qui leur laisse jusqu'au 15 janvier pour s'entendre sur le budget de l'année 2013-2014 (qui a déjà débuté le 1er octobre) et permet à la dette américaine de continuer à s'accroître librement jusqu'au 7 février. Barack Obama a signé la loi à minuit et demi, permettant le retour au travail, dès jeudi matin, des 800 000 employés de l'Etat en congés forcés depuis le début du mois.
Vainqueur. Pour repartir de l'avant, Obama a assigné hier trois tâches urgentes au Congrès : voter enfin un budget d'ici à la fin de l'année, s'entendre sur une réforme de l'immigration et sur une loi agricole également en rade depuis des mois. Mais il est aussi longuement revenu sur le shutdown pour bien souligner la faute des républicains, responsables de cette «crise artificielle». «Les Américains en ont vraiment marre de Washington», a-t-il tancé. Le Président est considéré comme le grand vainqueur de cette épreuve car il n'a rien cédé, contrairement aux batailles budgétaires de 2011 et 2012. Mais l'accord de mercredi ne fait que reporter la bataille de quelques mois, en d