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Libération

Guantanamo : une cour examine un appel de détenus

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Trois prisonniers s’insurgent contre l'alimentation forcée à Guantanamo, une pratique «inhumaine qui est une violation du droit international et de l’éthique médicale».
A Guantanamo en mars 2013. (Photo Bob Strong. Reuters)
par AFP
publié le 18 octobre 2013 à 20h51

Une cour d'appel de Washington a examiné vendredi le recours de trois détenus de Guantanamo qui refusent d'être alimentés de force pendant leur grève de la faim, une pratique qu'ils considèrent «inhumaine» et contraire au droit international. Sur la base américaine de Guantanamo (Cuba), où au plus fort du mouvement fin juin, 106 détenus sur 164 ont mené une grève de la faim sans-précédent, «ils alimentent de force (les grévistes) bien avant que leur vie ne soit en danger», a déclaré Jon Eisenberg, l'avocat des trois plaignants. Ces trois prisonniers, Ahmed Belbacha, Shaker Aamer et Abu Wa'el Dhiab (un quatrième, l'Algérien Nabil Hadjarab a entre temps été rapatrié), s'insurgent contre cette pratique «inhumaine qui est une violation du droit international et de l'éthique médicale», a résumé leur défenseur.

En première instance, deux juges fédéraux se sont déclarés incompétents pour trancher ce litige. Le gouvernement américain, représenté en appel par Daniel Lenerz, a estimé vendredi que «l'alimentation par sondes est uniquement utilisée quand il y a une nécessité médicale de protéger la vie et la santé». Me Eisenberg a estimé que les autorités de Guantanamo y avaient recours bien avant ce stade.

Alimentation par sonde naso-gastrique

«Vous estimez que l'alimentation forcée est imposée de manière prématurée ?», lui a demandé l'un des trois juges d'appel, David Tatel, alors que se passe-t-il quand les grévistes sont en danger? a-t-il poursuivi, pour savoir si, dans l'absol