Virginie Nguyen Hoang, 26 ans. Conflit La révolution en Egypte, où elle vit. Employeurs L'agence Wostok Press et l'Egypt Independent. A cofondé le collectif Huma en 2011.
«J’ai été initiée de manière basique à la photo en 2009, quand j’étais en bac journalisme à l’Institut des hautes études des communications sociales, à Bruxelles. La même année, j’ai accompagné en Palestine une organisation qui souhaitait réaliser un documentaire avec plusieurs professionnels et étudiants. C’est là que j’ai commencé à me passionner et à apprendre ce qu’est le
storytelling.
Après m’être créé un réseau, je suis entrée dans l’agence Wostok Press en octobre 2010 (1) et, en janvier 2012, me suis installée en Egypte.
«En général, les conditions de travail sont difficiles car, dans ce métier, on n’est jamais sûr de rien - surtout au niveau financier. Il y a des mois où l’on peut avoir des commandes ou vendre des photos chaque jour, et d’autres où l’on ne vend quasiment rien. De plus, les rédactions payent généralement un, deux, voire trois mois après la parution. Il n’y a plus beaucoup de budget pour les photojournalistes, ce n’est plus un secret, mais je ne crains pas pour autant la disparition de ce métier, car on trouvera toujours des alternatives, ou d’autres moyens financiers.
«Je pense que les médias ne peuvent pas fonctionner sans des images de qualité et des reportages de fond. Pour ce qui est des conditions sur le terrain, en Egypte, cela devient de plus en