Menu
Libération
Récit

La violence, seul maître à Benghazi

Article réservé aux abonnés
Le chef de la police militaire de la ville, bastion de la révolution de 2011, a été abattu vendredi.
publié le 18 octobre 2013 à 22h01

Une semaine après l'enlèvement rocambolesque à Tripoli du Premier ministre, Ali Zeidan, par une ancienne milice - un fait qui illustre l'insécurité qui règne dans le pays deux ans après la chute du régime Kadhafi et qui menace de plonger la Libye dans une nouvelle guerre civile -, le chef de la police militaire de Benghazi a été abattu devant chez lui, vendredi. Le colonel Mustapha al-Barghathi «a succombé à ses blessures à l'hôpital Al-Jala», a ajouté une source proche de la police militaire, précisant que l'officier avait été touché à la tête et à la poitrine.

Al-Barghathi avait été le premier officier de l'armée de l'ancien régime à former un groupe de combattants contre les forces du dictateur déchu Muammar al-Kadhafi, après le déclenchement de l'insurrection libyenne en février 2011. Benghazi, bastion de la révolution, est le théâtre quotidien d'attaques et d'assassinats contre l'armée et la police. Une source jointe à l'hôpital de Benghazi raconte qu'«ici, c'est au moins deux meurtres par balles par semaine : militaires de l'ancien régime, rebelles qui se sont lancés dans les trafics de pièces détachées, de drogue, de convois de migrants».

Des intérêts occidentaux ont été également visés par des attentats en l’espace de deux ans. Le dernier a été perpétré le 11 octobre contre le consulat de Suède, une des rares représentations diplomatiques encore ouvertes à Benghazi. La multiplication des attaques visant des diplomates, dont celle qui a coûté la vie à