Les autorités chinoises ont convoqué vendredi l’ambassadeur du Japon à Pékin pour protester contre la visite d’un ministre nippon au sanctuaire controversé de Yasukuni à Tokyo, a annoncé une porte-parole de la diplomatie chinoise.
«Le vice-ministre des Affaires étrangères Liu Zhenmin a convoqué l'ambassadeur du Japon en Chine pour lui exprimer la protestation solennelle et la ferme condamnation» de la Chine, a déclaré Hua Chunying, peu après la visite du ministre nippon à ce sanctuaire considéré par plusieurs pays asiatiques comme un symbole du passé militariste nippon.
Yoshitaka Shindo, ministre des Affaires intérieures et de la communication du gouvernement de droite de Shinzo Abe, a visité de bon matin ce lieu de culte, où sont honorées les âmes de 2,5 millions de soldats japonais morts pour la patrie. En plus de Shindo, quelque 160 parlementaires japonais ont également visité le sanctuaire vendredi, d’après des chiffres fournis par ce lieu de culte shintoïste.
Ces visites représentent «une tentative éhontée de blanchir le Japon de son histoire militariste d'agression et une remise en cause des leçons de la Deuxième Guerre mondiale et de l'ordre international après-guerre», a ajouté Hua, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Des élus du Parlement japonais, pour la plupart conservateurs, et parfois des ministres se rendent au Yasukuni pour ses festivals de printemps et d’automne, ainsi que le 15 août, date anniversaire de la capitulation