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Libération
Vu de Moscou

Nouvelle grève de la faim pour une Pussy Riot

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Nadejda Tolokonnikova dit craindre pour sa vie et dénonce les mauvais traitements carcéraux.
publié le 20 octobre 2013 à 20h56
(mis à jour le 21 octobre 2013 à 12h49)

Incarcérée dans la colonie pénitentiaire numéro 14 de Mordovie - région située à 600 kilomètres à l'est de Moscou -, Nadejda Tolokonnikova affirme que sa vie est en danger. Après avoir effectué une première grève de la faim de huit jours, la jeune femme a décidé vendredi de renouveler cet acte afin de dénoncer les pratiques des services pénitentiaires. «En Mordovie, on fait des choses terribles aux détenus. On les écrase, on les détruit et on détruit tout ce qu'il y a d'humain en eux. On les transforme en bêtes enragées», écrit-elle, estimant être confrontée à des «bourreaux». «La grève de la faim pourrait ruiner sa santé. Je suis toujours contre, mais je comprends qu'elle n'a pas d'autres moyens d'attirer l'attention sur ses exigences», se désole la militante des droits de l'homme Lioudmila Alexeeva.

«Esclaves muets». Il y a un mois, Tolokonnikova avait justifié son acte dans une lettre ouverte où elle décrivait en détail le traitement infligé aux détenues : «Le régime du camp est organisé de telle sorte que ce sont des prisonnières, occupant des postes de contremaîtres ou de chefs de brigade et recevant leurs ordres de l'administration, qui écrasent, terrorisent et transforment les autres en esclaves muets.» Diffusé dans la presse d'opposition - et traduit dans Libération -